thème : travail
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samedi 3 mars 2018 à 12h30

Rassemblement des "vacataires" de la BnF

Lettre ouverte des « vacataires » de la BnF Soutenue par la section SUD Culture

Accepteriez-vous de donner tous les jours du temps de travail « gratuit » à votre employeur ?

C'est pourtant la situation actuelle pour les contractuel-le-s à temps incomplet de la BnF, les « vacataires », qui sont essentiellement de catégorie C.

Depuis l'ouverture du site Tolbiac de la BnF, l'ensemble des personnels titulaires travaillant en service public horaire de soirée (c'est à dire de 19h à 20h, voire 20h15) se voit valorisée cette dernière heure à hauteur de 100%, c'est-à-dire qu'une heure travaillée est comptabilisée comme deux heures de travail pour compenser la contrainte de quitter tard son lieu de travail (heure tardive de retour à domicile, impact sur la vie sociale et personnelle…).

Mais ceci ne s'applique pas aux « vacataires » qui sont pourtant la catégorie la plus précaire et la plus nombreuse à ce moment de la journée : ceux et celles-ci n'ont droit qu'à une valorisation de 50%.

Prenons un exemple :
Pour un-e contractuel-le à temps incomplet travaillant en service public 80h par mois, posté-e 3 soirées par semaine, cela représente déjà 1h30 sur une semaine qui ne sont pas comptabilisées, 6h par mois, 72h par an.

= 72h par an qui ne sont pas comptabilisées, alors qu'elles devraient l'être, cela fait plus de trois semaines de travail offertes à la BnF !

  • De plus, les « vacataires » de la BnF ne voient pas comptabilisé tout leur temps de travail effectué avant et après leur prise de poste (minutes précieuses qui permettent d'accueillir les publics et de traiter leurs réservations à l'heure, ou encore de fermer les salles dans de bonnes conditions), alors qu'ils et elles pointent tous les jours leur temps de travail et que tout retard de plus de 5 min. leur est comptabilisé !

Cette situation, en plus d'être totalement injuste et inégalitaire vis-à-vis de leurs collègues titulaires effectuant les mêmes tâches et horaires de travail, est tout simplement scandaleuse :

  • Grâce au mouvement de grève en mai et juin 2016, la mobilisation du personnel de la BnF a été suffisamment forte pour obliger la direction à reconnaitre la nécessité d'appliquer pour les « vacataires » le principe de la majoration de 100% des heures de travail en service public de 19h à 20h et le dimanche et à accepter que cela figure dans le protocole de sortie de grève signé le 15 juillet 2016. De même, il a été obtenu que l'intégralité du temps de travail pointé par les « vacataires » soit bien comptabilisée, comme cela est le cas pour leurs collègues titulaires.

Pourtant, à ce jour, ces mesures gagnées n'ont pas encore été mises en œuvre !

  • Cela fait 18 mois que nous attendons que la direction de la BnF tienne ses engagements. Cela n'a que trop tardé, elle doit maintenant mettre en œuvre cette majoration à 100% le plus vite possible ainsi que la comptabilisation intégrale du temps travaillé effectué par les agent-es. Elle doit aussi nous restituer de manière rétroactive toutes les heures de travail qui auraient dû être majorées ou comptabilisées par pointage et qui ont été données gratuitement depuis le 1er septembre 2016, comme cela a été acté dans les négociations.

A cela se rajoutent les problèmes d'indisponibilités non-respectées, de pose des congés, de primes d'insalubrité non-versées, de contrats courts, etc…

Alors, à l'appel de l'Assemblée Générale des « vacataires » et de la section SUD Culture de la BnF,

Mobilisons-nous le samedi 3 mars, de 12h30 à 13h30 dans le hall Est devant l'entrée et discutons de notre situation, ensemble.

Cela nous concerne toutes et tous, titulaires comme « vacataires » !

Nous avons le droit à 1 heure par mois sur le temps de travail de réunion syndicale (décret n° 82-447 du 28 mai 1982).
Profitons-en pour nous concerter et obtenir ce qui est un droit !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/60302
Source : https://sudculturebnf.wordpress.com/2018/02/2…